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Le Népal vacille : quand la jeunesse défie l’ordre établi

  • Photo du rédacteur: thibo périat
    thibo périat
  • 10 sept.
  • 2 min de lecture

Une génération en colère


Depuis plusieurs semaines, le Népal est secoué par une contestation inédite. Des milliers de jeunes, la fameuse “Gen Z”, occupent les rues de Katmandou et des grandes villes. Ils dénoncent la corruption, l’injustice sociale et un système politique verrouillé. L’étincelle ? Le blocage brutal des réseaux sociaux, Facebook, YouTube, X, WhatsApp, par le gouvernement, prétextant un besoin de “régulation locale”.


Répression et flambée de violences


Très vite, la contestation a tourné à l’émeute. Bâtiments publics incendiés, affrontements avec la police, tirs à balles réelles . La répression laisse derrière elle des dizaines de morts.

Des scènes spectaculaires circulent : le ministre des Finances, Bishnu Prasad Paudel, poursuivi par des manifestants, aurait fini par sauter dans une rivière pour échapper à la foule. L’épouse d’un ancien Premier ministre, Jhala Nath Khanal, a été grièvement brûlée lors de l’incendie de sa résidence , certains médias annoncent son décès, d’autres parlent d’une hospitalisation critique.


La chute d’Oli


Face au chaos, le Premier ministre K.P. Sharma Oli a fini par démissionner. L’armée a pris position dans la capitale, imposant couvre-feux et patrouilles, tandis qu’une figure consensuelle, l’ancienne juge en chef Sushila Karki, est pressentie comme Premier ministre intérimaire. Mais rien n’est encore stabilisé.


Qui a intérêt au KO ?


Dans ce désordre, plusieurs acteurs tirent leur épingle du jeu :

• À l’intérieur, les partis d’opposition népalais voient s’effondrer la figure d’Oli et espèrent reprendre la main.

• À l’extérieur, l’Inde, voisine historique, peut profiter d’un Népal affaibli pour contrer l’influence croissante de la Chine.

• La Chine, elle, prône officiellement la stabilité, mais pourrait se poser en “médiatrice” pour renforcer ses liens économiques.

• Enfin, les réseaux criminels, qui prospèrent toujours dans les vides étatiques, voient s’ouvrir de nouvelles brèches pour leurs trafics.


Une partie à plusieurs bandes


Le peuple, lui, reste le grand perdant : jeunesse réprimée, économie paralysée, institutions fragilisées. Le Népal devient le théâtre d’une lutte entre générations, entre puissances régionales, et entre visions opposées de l’avenir : un pays sous tutelle ou un pays qui choisit sa propre voie.

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