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En Bulgarie, la génération Z fait tomber un gouvernement dans l’indifférence européenne

  • Photo du rédacteur: thibo périat
    thibo périat
  • 14 déc.
  • 2 min de lecture

En décembre, un mouvement porté par la génération Z a provoqué la chute du gouvernement bulgare. Un fait inédit dans l’Union européenne, largement ignoré en France, qui interroge notre manière de raconter, et de penser, les mobilisations de jeunesse.


Début décembre, la Bulgarie a vécu un événement politique rare en Europe, la démission d’un gouvernement sous la pression d’un mouvement de rue largement porté par la génération Z. Des dizaines de milliers de manifestants, majoritairement jeunes, ont investi les rues de Sofia et d’autres grandes villes pour dénoncer un budget jugé injuste, rapidement devenu le symbole d’une corruption systémique et d’élites discréditées.


Organisé hors partis et hors syndicats, le mouvement s’est structuré via les réseaux sociaux. Pas de leaders identifiés, peu de violence, mais une pression constante et disciplinée. En quelques semaines, la contestation a obtenu ce que peu de mobilisations européennes ont réussi ces dernières années, un résultat politique immédiat. Le 11 décembre, le gouvernement a démissionné, à la veille d’une motion de censure.


Dans l’Union européenne, des mouvements de jeunesse existent depuis longtemps, climat, droits sociaux, libertés publiques. Mais jamais encore un mouvement aussi clairement associé à la génération Z n’avait provoqué la chute directe d’un exécutif national. À ce titre, le cas bulgare fait figure de précédent.


Pourtant, en France, l’événement est resté largement sous les radars médiatiques. Pays perçu comme périphérique, mobilisation pacifique peu spectaculaire, absence de correspondants sur place, les raisons sont multiples. S’y ajoute un malaise plus profond, raconter qu’un mouvement jeune, non structuré, obtient là où d’autres échouent, bouscule les grilles de lecture habituelles.


Si aucune majorité alternative n’émerge, des élections anticipées devraient avoir lieu début 2026. Elles diront si cette victoire de la rue se traduit durablement dans les urnes. Mais une chose est acquise,

en Bulgarie, la génération Z a cessé d’être un simple symbole. Elle est devenue un acteur politique à part entière.




Vu de France

Pourquoi ce qui s’est passé en Bulgarie n’a-t-il presque pas existé dans le débat public français ? Parce que ce mouvement coche toutes les cases du contre-modèle : des jeunes organisés sans syndicats, sans partis, sans leaders, obtenant un résultat politique clair. À l’heure où les mobilisations de jeunesse françaises peinent à déboucher sur des victoires institutionnelles, l’expérience bulgare agit comme un miroir gênant, et révèle les angles morts du récit social français.


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