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Dans quel situation est le Kivu

  • Photo du rédacteur: thibo périat
    thibo périat
  • 21 mars
  • 2 min de lecture

Le Kivu en mars 2025 : entre conflits armés, crises humanitaires et espoirs de paix.


19 mars 2025


La région du Kivu, à l’est de la République démocratique du Congo (RDC), est en proie à une intensification des violences depuis le début de l’année. Le groupe rebelle M23, soutenu par le Rwanda selon plusieurs sources, a mené une offensive fulgurante en janvier, s’emparant de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, le 25 janvier, suivie de Bukavu en février.


Malgré une tentative d’apaisement avec processus de Loanda, qui a initié les négociations directes entre le gouvernement et le M23. Initiative qui a été avortée suite au refus de dernière minute du M23 de participer aux négociations en raison des sanctions infligées à leurs membres et un appel à un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel lancé le 18 mars par les présidents de la RDC, Félix Tshisekedi, et du Rwanda, Paul Kagame, lors d’une rencontre à Doha, les combats se poursuivent. Le 19 mars, les rebelles du M23 ont atteint les abords de la ville minière de Walikale, riche en ressources, défiant ainsi les appels à la cessation des hostilités.


Cette avancée a des répercussions économiques majeures. La suspension des opérations de la mine d’étain de Bisie, exploitée par Alphamin Resources, a provoqué une flambée des prix de l’étain sur le marché mondial, mettant en lumière la vulnérabilité de la chaîne d’approvisionnement mondiale.


La crise humanitaire s’aggrave également. Depuis janvier, plus de 230 000 personnes ont été déplacées dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu, fuyant les violences.   Bien que certains déplacés aient commencé à retourner dans leurs villages, ces retours sont entravés par des défis logistiques et sécuritaires majeurs.


Face à cette situation, la communauté internationale intensifie ses efforts diplomatiques. Le Conseil des droits de l’homme des Nations unies a ordonné la création d’une mission d’établissement des faits et d’une commission d’enquête indépendante sur les violations des droits de l’homme commises dans l’est de la RDC.  Parallèlement, la Banque européenne d’investissement reconsidère son financement du projet hydroélectrique Ruzizi III, d’une valeur de 760 millions de dollars, en raison des conflits en cours.


Malgré les appels au dialogue et les initiatives de paix, la situation demeure volatile. La méfiance mutuelle et les gains territoriaux du M23 compliquent les négociations, laissant la population du Kivu dans une incertitude déchirante.

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